- Autori: Jacopo Santi, Michela Severo, Diego Tulipani
- Scuola: Liceo Leonardo Da Vinci, Casalecchio di Reno
- Film: Sur l’Adamant, Nicolas Philibert
La complexité d’une simple péniche sur la Seine : l’Adamant.
Sur l’Adamant nous emmène dans l’univers complexe et souvent méconnu d’un centre de santé mentale situé à bord d’une péniche au centre de Paris, où des individus confrontés à différents types de troubles psychologiques cherchent réconfort, guérison et compréhension.
Le film réalisé par Nicolas Philibert suit le quotidien de plusieurs patients et des professionnels de la santé mentale qui les accompagnent dans leur parcours de rétablissement, en utilisant une esthétique sobre mais évocatrice qui crée une atmosphère authentique.
Le choix de traiter un thème aussi délicat et complexe aurait pu se révéler un échec total. Néanmoins, Philibert réussit à l’affronter d’un point de vue neutre et objectif, en détruisant les stéréotypes associés à ce contexte, en annulant la présence d’une morale et en sensibilisant les spectateurs d’une manière subtile et efficace.
De cette manière, le documentaire se révèle très utile pour se mettre dans la peau des gens qui sont considérés comme fous, mais qui n’apparaissent pas du tout différents des autres, à tel point qu’on se reconnaît en eux pendant la vision : en effet, Philibert lui-même affirme que, dans une société, la frontière entre ceux qui sont sains d’esprit et ceux qui sont malades est floue et que la partie la plus intéressante des individus provient probablement de leur folie.
De surcroît, le réalisateur a la capacité d’humaniser les personnes vivant avec ces troubles, les présentant comme des individus complexes et multidimensionnels plutôt que comme des stéréotypes ou des sujets de curiosité.
Enfin, ce film parle aussi de la créativité en tant que telle: aucune différence entre l’art d’un malade psychiatrique et celui d’une personne “normale” est constatable, et cela détermine une rupture de la distinction entre lucidité et folie.
En conclusion, le documentaire Sur l’Adamant de Philibert brille par sa capacité à dévoiler, en détruisant les frontières des différences plus évidentes entre normalité et folie, la profondeurde notre humanité.