Marco Polo, Bari

  • Autori: Aurora Volpe (4°A)
  • Scuola: IISS Marco Polo, Bari
  • Film: Chien de la casse, Jean-Baptiste Durand

UN REGARD… DE CHIEN BATTU

Chien de la casse n’est pas seulement l’histoire de deux jeunes français de province, mais un portrait réel de la vie monotone de ceux qui vivent dans un village où il n’y a pas beaucoup d’opportunités. Avec ce premier long-métrage le jeune réalisateur Jean-Baptiste Durand fait une entrée en scène remarquable (deux César remportés)si bien qu’il est difficile de détourner le regard de l’écran. En effet, les deux protagonistes, Mirales et Dog, mettent en relief dans cette comédie dramatique un tableau implacable de la jeunesse, fait de solitude, d’espoirs, mais aussi de résignation. L’un cultivé, arrogant, il parle beaucoup, mais surtout pour se disputer et taquiner son ami.

L’autre taciturne, indifférent, passif. Différents, mais tellement pris l’un par l’autre. Jusqu’à l’arrivée d’Elsa, la goutte qui fait déborder le vase et qui pousse Dog à comprendre l’immense toxicité de son amitié avec Mirales. Ça fait penser: pourquoi? Quel plaisir Mirales trouve-t-il à traiter Dog de cette façon? Il y a des moments où l’on peut profondément le détester, par exemple quand il interromp le rendez-vous du couple au bar. La chaise lancée, le verre qui tombe.

Mirales se comporte comme si ce village près de Montpellier était le sien, comme si Dog était sa propriété. On le remarque quand il ne veut pas que Dog sorte avec Elsa. Au début, on peut croire que c’est Mirales qui tient à la fille, mais non, il tient au garçon. Et très probablement car il ne veut pas rester seul dans ce village qui est déjà désert, au point que son groupe d’amis est une métaphore de la solitude. Ils passent du temps ensemble parce qu’il n’y a rien à faire, c’est un peu comme une relation d’intérêt. En ce qui concerne Dog, sa passivité agace, il se laisse marcher dessus, même le jour de son anniversaire, gâché par une scène de son “grand” ami. Même son nom agace car probablement c’est Mirales qui lui a donné ce surnom, comme pour indiquer qu’il est un animal et qu’il doit se soumettre au maître. Au cours de ce film, on éprouve beaucoup d’émotions, même la compassion. Très touchantes les interprétations de Raphaël

Quenard (Mirales) et Anthony Bajon (Dog). À ce dernier on voudrait dire: “Dog, arrête de faire ce regard de… chien battu!”. La fin du film nous montre que, malgré tout, leur lien fraternal persiste, et qu’ils seront toujours là l’un pour l’autre. Un beau film Chien de la casse, à ne pas rater.

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