• Autori: Beatrice Castaldi
• Scuola: Lucio Lombardo Radice, Roma
• Film: Chien de la casse, Jean-Baptiste Durand

Chien de la casse est un film émouvant de Jean-Baptiste Durand. Le film, qui se passe dans un  petit village situé dans le sud de la France, raconte la vie de Mirales et Dog, deux amis d’enfance  qui passent leurs journées ensemble en essayant de tuer le temps. Leur amitié sera remise en  question par l’arrivée d’Elsa qui initiera une relation amoureuse avec Dog, menant les deux  hommes à réfléchir sur ce dont ils ont vraiment besoin. L’histoire de l’amitié mise au défi par un  troisième personnage est peut être un peu cliché, mais elle tient en haleine tout le long du film. 

De fait, Durand analyse cette amitié de façon discrète, en portant à l’écran une amitié sincère,  caractérisée par de multiples incompréhensions et de non-dits. Le film nous transporte dans une  bulle pleine de sentiments forts et à la fois ambigus. Le point fort est l’empathie que le public  ressent pour les personnages. Il est presque impossible de ne pas être énervé par le  comportement passif-agressif de Mirales et les silences de Dog, ce qui mène le spectateur à un  carrefour hésitant entre compréhension pour Mirales et compassion pour Dog. Cependant, si au  début, on se rend compte qu’il est dépendant de cette amitié, au final on comprend qu’il s’agit en  réalité d’une dépendance réciproque qui les lie. De fait, Mirales, aime taquiner Dog et se plaindre  de lui, mais ne peut pas se passer de prendre soin de lui. On est poussé à réfléchir sur la notion  d’amitié sincère dans laquelle les deux personnages, malgré les disputes et la toxicité qu’on  ressent, sont conscients qu’ils seront là l’un pour l’autre, à savoir la base d’un amour  inconditionnel. 

À mon avis le film est vraiment réussi. Une scène banale devient un instant génial caractérisé par  un dosage de contrastes entre monologues et silences ou bien musique classique et rap. Durand nous a montré que même sans budget extraordinaire, on peut créer de beaux films avec un rendu  final ahurissant. On ne dirait pas qu’il s’agit de son premier long-métrage!